Les transferts vers la Maternité Partenaire

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Avoir donné naissance en maison de naissance signifie que la grossesse, le travail et l’accouchement ont été physiologiques, autrement dit : sans complication. La grossesse est un événement important dans la vie d’un couple, elle est souvent physiologique. Mais l’apparition de risques ou de pathologies peut survenir à tout moment de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum. Ces évènements conduisent au transfert des patientes dans l’hôpital adapté, souvent la maternité partenaire. Les critères de transfert ont été fixés par les autorités sanitaires au lancement de l’expérimentation et seront évalués à la fin de celle-ci.

Pendant la grossesse

Toute patiente suivie initialement en maison de naissance peut être ré-orientée en cas de nécessité pendant la grossesse.

Les pathologies maternelles apparaissant pendant la grossesse telles qu’un diabète gestationnel ou une pré-éclampsie nécessitent un transfert du suivi de grossesse et un accouchement à l’hôpital.

Attendre des jumeaux n’est pas compatible avec un accouchement en maison de naissance. De même, un bébé en présentation du siège (les fesses en bas), un bébé attendu avec un petit poids de naissance (retard de croissance intra-utérin) ou au contraire estimé de poids conséquent (macrosome) nécessiteront un suivi renforcé et un accouchement à l’hôpital.

D’autre part, toutes les femmes suivies en Maison de Naissance doivent obligatoirement faire le rendez-vous auprès d’un anesthésiste en fin de grossesse et également effectuer une inscription dans la maternité partenaire.

Rompre la poche des eaux avant le terme de la grossesse ou présenter une menace d’accouchement prématuré seront des motifs de transfert à l’hôpital. Un bébé jouant au contraire les prolongations après 42 semaines d’aménorrhée devra lui aussi naitre à l’hôpital. La rupture de la poche des eaux sans mise en travail dans les 24h sera également une cause de transfert.

Une femme dont la grossesse reste physiologique avec un bébé eutrophe (de corpulence dans la norme) en présentation céphalique, sera admise à la maison de naissance pour son accouchement à terme (entre 37 SA et 42 SA). La sage-femme est présente avec la patiente tout au long du travail pour l’accompagner et veiller au bon déroulement du travail et de l’accouchement.

Pendant l’accouchement

Des transferts peuvent se révéler nécessaires pendant cette période pour les raisons suivantes :

  • la demande de l’analgésie péridurale par la patiente pendant le travail,
  • une stagnation (arrêt de la dilatation du col)
  • des anomalies du rythme cardiaque fœtal pathologiques.

Des transferts peuvent être réalisés après la naissance, car l’accouchement ne se termine qu’après la délivrance (expulsion du placenta).

Voici les raisons qui peuvent motiver un transfert :

  • une hémorragie du post-partum (saignements anormaux après la naissance) ainsi que l’absence de délivrance,
  • la fatigue maternelle en post-partum
  • un nouveau-né nécessitant une prise en charge complémentaire telle que l’utilisation d’une couveuse.

Les sages-femmes suivent les grossesses, l’accouchement et le post-partum afin de dépister les risques et garantir la sécurité de l’accouchement. A la maison de naissance la physiologie de la grossesse est donc ré-évaluée à chaque consultation notamment en fin de grossesse afin de prendre la décision d’un transfert vers l’hôpital en cas de besoin.

Elodie, sage-femme toute jeune diplômée. Passionnée par mon métier. Je souhaite accompagner les femmes tout au long de leur vie. Et surtout pendant le temps privilégié de la grossesse et l’accouchement. Je milite pour la pérennisation des maisons de naissances, pour que les femmes aient le choix

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