Je suis devenue haptonome grâce à mes enfants.
C’est Sandra qui nous offre son histoire, celle d’une maman puissance trois et d’une haptonome.
J’avais entendu parler de l’haptonomie avant même de vouloir notre premier enfant. Un couple d’amis devenus parents nous avaient raconté leur expérience, et nous avions écouté leur partage les yeux pétillants. Suffisamment intrigués pour qu’à la…
Première grossesse…
…On cherche un haptonome. Dans le coin, il y en a visiblement qu’un. Psychologue. Du partage en amoureux et avec notre enfant in utero des moments d’union, unicité, forts, de pleine douceur. On prend notre temps, on s’offre du temps. On s’extasie de le sentir aussi bien au creux de nos mains alors qu’il est tout petit : je suis à moins de 20sa. Nous adorons ce sentiment d’échange à 3, d’interaction, où nous lui proposons des jeux et des câlins et où lui peut nous faire sentir combien il est compétent et déjà capable d’autonomie ! C’est bluffant. On comprend vraiment de quoi parlaient nos amis ! Sans le vivre, cela parait impossible ! À chaque séance, on augmente notre sentiment d’être une famille. On reçoit une dose de bonheur partagé et on gagne en confort. À travers les mains de son papa et ma capacité à lui faire de la place par l’invitation intérieure, on sent physiquement qu’il gagne de l’espace et peut d’autant mieux choisir comment et où se déplacer. On apprend à l’inviter, à travers un contact bienveillant, léger et présent, à découvrir la grandeur de son espace de vie. C’est un régal de savoir lui faire sentir qu’on l’aime déjà, qu’il peut prendre sa place, qu’il est en sécurité à l’intérieur. C’est fabuleux pour le papa de savoir que c’est lui qui fait ressentir à notre enfant que le monde extérieur est merveilleux. Il adore sentir son enfant venir se lover au creux de sa main et lui proposer un câlin.
Déménagement. Rencontre d’un nouvel haptonome. Le seul du coin d’après nos recherches sur la toile. Médecin généraliste cette fois-ci. Wahou ! Sa façon de nous faire vivre l’haptonomie est très différente. On adore le contact avec lui. On comprend beaucoup mieux l’intérêt de l’approche. Cela va au-delà de la relation avec notre enfant et de la place du père auprès de bébé. À travers les jeux de contact, on comprend que le papa peut concrètement inviter bébé à se déplacer et à se positionner pour que le portage soit plus facile pour moi. Ce n’est pas qu’une question de confort pour moi ou de relation avec le bébé. C’est une affaire de relation au monde. On est donc trois à s’entraider pour que bébé sache prendre la position idéale pour lui. On comprend que le papa peut participer activement à la naissance, en m’aidant à modifier mon seuil de douleur. On voit, à travers la pratique du prolongement, combien je peux intégrer à moi l’environnement et combien je peux compter sur mon compagnon pour nous sécuriser.
On ressort de ces séances plus amoureux à chaque fois, avec un lien invisible qui nous rassemble toujours plus. On se sent plus forts. Plus compétents. On a de plus en plus envie de vivre l’expérience de l’accouchement et on est excités de rencontrer notre loulou !
L’accouchement est une expérience magnifique, transcendante. Je suis incapable de faire appel à l’haptonomie pendant les 25 premières heures. Je me sens saisie par la douleur, je n’arrive pas à la diffuser autour de moi, je ne sais pas être en lien avec bébé. C’est la nuit. Je suis épuisée. Trois nuits que je suis réveillée toutes les 5 minutes par des contractions intenses. Je veux aller marcher seule dans la nuit, mais je n’ose pas. J’ai peur. Que se passerait-il si j’accouchais seule, sur le trottoir, en pleine nuit, dans la campagne, en plein mois de novembre ? Je ne veux pas déranger mon chéri qui dort. 20 heures plus tard, on se gare devant la maternité. Une contraction très puissante m’envahit. Je suis en train de traverser la route. J’ai envie de m’agenouiller sur l’asphalte, je cours jusqu’à la première voiture que je vois parquée. Je m’appuie sur le capot pour tenir debout. Je ne sais pas quoi faire de cette douleur. À cet instant, je sens la main de ma sage-femme prendre ma main et positionner la sienne dessous, avec une douceur et une présence que je ne lui connaissais pas et que je n’avais jamais senties auparavant dans ma vie. Je sens ma sage-femme me dire avec sa main d’envoyer la douleur chez elle, de me prolonger chez elle comme si mon corps était deux fois plus grand, deux fois plus fort. On porte à deux cette douleur, je la laisse passer et je sens qu’elle repart à la terre, comme un flux d’électricité. C’est la première fois depuis le début du travail que j’utilise l’approche haptonomique. Que c’est bon ! D’un coup, la douleur diminue, tout me parait si facile ! Jusque-là, j’étais dans la tête, dans l’intellect. Dans la volonté de gérer la douleur sans déranger quiconque.
« Allez, on y va ? Tu veux prendre l’ascenseur ? »
- Non ! je veux prendre les escaliers ! »
À chaque marche, mon corps prend appui sur le sol. J’ai la sensation d’être un cabri, en liberté. Que le sol est un trampoline qui m’aide à mieux prendre mon élan. C’est moi qui guide mon compagnon, je repère les indications pour atteindre les salles de travail. Je suis à nouveau pleine de joie et d’entrain. Plus rien ne m’effraie. J’ai tellement envie de rencontrer en chair et en os mon enfant ! Je me rends compte que je suis à nouveau en relation consciente avec lui, je lui parle de l’intérieur, et à chaque contraction qui monte alors que l’on traverse la clinique, je lui fais sentir qu’on est ensemble, nous deux et avec son papa. Qu’on est unis, qu’on est ensemble à avancer. J’adore.
Salle de travail. Mon compagnon me propose à plusieurs reprises des postures haptonomiques, mais je refuse à chaque fois tout contact. Je me sens contrainte. Je rêve de la liberté vécue dans les escaliers. Je veux être seule, accoucher sans regard, sans autre présence que celle de mon bébé. Je n’ose pas le demander. Je ne sais pas comment me cacher d’eux tous, comment me protéger et protéger mon bébé des présences médicales qui circulent dans les couloirs. J’ai peur qu’on nous bouscule sur ce chemin qui, pourtant, nous appartient. J’ai honte de changer de visage et j’ai honte des positions que je voudrais prendre et qui feraient tellement de bien ! Je reste en tailleur 8 heures d’affilée, dans un bain bouillant. Mon compagnon m’offre son corps comme siège pour que je pose ma tête et dorme par intermittence. Je me sens si bien ainsi, j’envoie chaque douleur chez lui et je le sens qui accueille tout. Mais je sais que bébé serait déjà né si les gens, mon homme y compris, me laissaient seule. Je leur propose d’aller prendre un café et d’aller manger un peu. Ils ne comprennent pas le sous-entendu et restent. Arf.
11 heures viennent de passer. Le col est dilaté à 8. Le personnel me propose (pour ne pas dire « m’impose ») une péridurale. Toutes les contractions s’arrêtent. Je ne suis plus du tout dans mon accouchement. Encore moins avec mon bébé. Arythmie cardiaque chez lui. Col œdématié chez moi : selon eux, la tête du bébé ne pourra plus passer. Césarienne. 1h après alors que le col est à 9. Grosse douche froide. Je demande que l’équipe me demande de pousser quand ce sera le moment pour faire sentir à bébé qu’il va naitre. L’opération commence. Je sens les instruments : ça me tire, ça me brûle. Mon corps est secoué. J’ai mal. Je me sens impuissante. Je choisis volontairement de me remettre dans une approche haptonomique. Je veux me réinscrire dans le présent, me reconnecter avec bébé. Je me prolonge dans la table d’opération pour diminuer la douleur. Je sens combien cela est efficace pour accueillir la puissance de la douleur et abaisser les peurs qui en émergent. Je bénis à cet instant la séance d’haptonomie sur le prolongement et l’intégration. Je souffle fort, ça tiiiiire. L’équipe est bienveillante : ils essaient de parler doucement, de m’expliciter leurs actes, de me rassurer.
Louis nait. C’était donc toi !! Tu ressembles à ton papy !!! Je suis ravie de savoir à qui et à quoi tu ressembles ! Wahou, mais ton corps est déjà aussi abouti ? C’est incroyable ! C’était toi dans mon ventre, aussi bien dessiné ?! Je te connais déjà tu sais ! Bienvenu dans notre monde aérien et terrestre !
Quand on sort de la maternité au quatrième jour, je me rends compte que tout nous semble facile dans notre relation avec notre enfant. Au moment où l’on monte en voiture, on se regarde avec mon chéri. Il me dit : « C’est comme si on avait toujours été trois. Ça ne me fait pas du tout bizarre d’être 3 à monter dans la voiture. Le seul truc qui a changé est qu’il est dans tes bras au lieu d’être en toi. » J’aurais pu dire mot pour mot ses paroles. Tous les trois, on se connaissait déjà. Voilà des mois qu’on se sait 3, qu’on est en interaction, qu’on s’écoute et qu’on se répond, qu’on joue, qu’on se câline. On a simplement changé la place de nos corps les uns par rapport aux autres. Dans un continuum. On se félicite d’avoir choisi de faire de l’haptonomie en plus des quelques séances de préparations classiques à la naissance !
Deuxième grossesse.
Je n’ai pas envie qu’on touche mon ventre. Le papa en a envie. Pour lui, j’accepte vers le 5ième mois de faire quelques séances d’haptonomie. Il faut dire que je sais combien cela avait facilité son positionnement auprès de nous en postnatal. Je suis convaincue que, parce qu’il savait déjà accueillir bébé in utero dans ses mains, sentir ses propositions, y répondre de façon adéquate, il avait pris instinctivement et immédiatement sa place auprès de bébé en postnatal. J’avais confiance en ses compétences. Je le voyais porter notre enfant par son axe de sécurité intérieur, appelé « la base » en haptonomie. Je l’admirais le changer et l’habiller en l’invitant à participer, comme nous l’avions appris durant les séances. C’était solaire pour moi d’assister à tout cela. Je me souviens aussi de la façon dont notre enfant le regardait déjà dès la naissance et les jours qui suivaient, combien mon compagnon savait l’endormir simplement avec les mains pleines de cette présence sécurisante que nous avions appris à offrir durant notre parcours haptonomique. J’étais bluffée en fait. Je savais que l’haptonomie pouvait faciliter tout cela, que j’y gagnerais autant que mon compagnon, notre aîné et cet enfant à naitre.
On avait à nouveau déménagé. Nouvelle haptonome. Sage-femme cette fois-ci. Encore une autre approche ! Nathalie ne cherche pas à nous montrer la variété des possibilités. Simplement, elle nous offre à chaque fois l’espace et le temps de rencontrer notre enfant. Elle nous guide pour que notre geste soit toujours davantage invitant et elle nous offre parfois quelques explications qui nous enrichissent. Elle permet que le papa prenne toute sa place auprès de ce bébé, elle lui permet de prendre contact avec mon corps et me permet de sentir que finalement, ça peut être vraiment agréable pour moi. Nathalie connait bien l’histoire de la première naissance. Elle nous montre comment le papa pourra appeler ce bébé à naitre, avec sa main au niveau du périnée. Il ne touche pas ma vulve et je sens pourtant une présence chaude, réconfortante et invitante pour bébé. Je sens la direction, le chemin. Je me demande comment cela est possible !
Accouchement de ce deuxième enfant. J’ai compris : je dois m’écouter. Je peux exiger, demander. Ce n’est pas moi qui suis capricieuse, je traduis en paroles et en actes ce dont a besoin mon corps pour ouvrir le passage à bébé. C’est pour lui que je dois laisser faire et n’avoir peur de rien, encore moins de déranger ou de me transformer. Je demande à mon compagnon de me laisser seule dans une pièce. Je me prolonge dans les murs, je les pousse et j’y envoie la douleur des vagues. Je m’allonge dans la baignoire et pousse avec mes pieds les parois, je me grandis, je me sens un passage, une flute qui laisse passer le vent. J’ouvre là où la douleur me dit de lâcher. Je l’accueille et écoute son message. Je dis de l’intérieur à bébé qu’on fait ça ensemble, que tout va bien. Je reste en relation avec lui, avec les parois, avec le sol, avec tout. Je vocalise pour m’aider à faire de la place à la douleur et pour rester décontractée autant que j’y arrive. Je me bénis d’avoir accepté de faire à nouveau des séances d’haptonomie et je me sens encore plus reconnaissante envers mon homme.
« Allô Nathalie ? Le travail a commencé. Mais ça va bien. Sandra gère.
- Euh… c’est elle que j’entends vocaliser derrière ?
- Oui.
- Vous pouvez partir maintenant pour la maternité ? On s’y retrouve. Appelle-moi dès que vous démarrez. »
On n’a jamais pu rappeler. 30 minutes pour mettre une culotte tellement les vagues s’enchaînaient ! Nathalie a senti, a su. À un moment donné, j’ai senti une main sur mon épaule. Une main, wahou !! un peu la même présence chaleureuse, englobante, contenante, soutenante, une main fée lors du premier accouchement, qui m’avait été tendue au moment où j’avais traversé la route et qu’une contraction m’avait attrapée ! J’ai ouvert les yeux, et je l’ai vue. Nathalie. Dans son regard, je me suis plongée. Je lui ai tout raconté. En un instant. Je me suis prolongée chez elle et j’ai senti qu’elle m’y accueillait. Cette femme, c’est l’haptonomie incarnée je trouve. Avec les mains de mon amoureux dans les miennes, 10 minutes après, notre enfant naissait. À domicile. Dans une douceur et un sentiment d’union au monde total.
Troisième grossesse.
Je suis en formation d’haptonomie depuis 3 ans. Je m’y éclate. Je me rends compte que l’haptonomie va au-delà de tout ce que nous avons découvert pendant les grossesses. C’est bien plus ! C’est une façon d’être au monde, de se rendre présent à soi, de se rendre présent à l’autre. C’est un moyen exceptionnel pour abaisser le taux de stress, de peur. Pour rester dans l’ici et le maintenant et éviter d’intellectualiser et d’analyser en permanence. C’est une approche qui développe sa confiance en ses ressentis physiques plutôt qu’intellectuels.
Je suis chercheure et enseignante universitaire. Mes journées consistent à faire des prédictions, des hypothèses et à analyser. À confronter le passé, le présent et le futur. À faire des statistiques.
Quelle remise en question ! Quel apport !
Je veux absolument faire de l’haptonomie pour cette grossesse : je veux profiter de tout cela pour aller encore plus loin dans ma confiance et ma détente quotidienne. Mon compagnon n’est pas chaud. Il se sent tellement en phase avec nos enfants, il se sent suffisamment compétent en haptonomie pour faire des séances en autonomie à la maison. Parce que je suis apprentie haptonome accompagnant des couples depuis 2 ans, il pense que je suis à même de guider les séances et de lui transmettre des contacts, jeux et gestes. Mais moi, je ne veux pas être l’haptonome, je veux pouvoir quitter mon cerveau cortical, analytique, pour profiter et bénéficier de l’approche haptonomique à 100%. Au 7ème mois de grossesse, je ne lui donne plus le choix, je sens que j’en ai vraiment besoin. Je prends rendez-vous chez une sage-femme haptonome. Encore une autre car on a (encore !) déménagé.
Une approche complètement différente encore une fois. Certes, les grandes lignes du contenu se ressemblent, le discours aussi dans sa globalité. Les objectifs de l’haptonomie également. Cependant, sa personnalité est bien plus directive que celles des trois haptonomes rencontrés lors des deux premières grossesses. On trouve cette haptonome moins empathique, beaucoup plus dans la technique. Beaucoup moins dans l’adaptation à qui nous sommes. Sa qualité principale est de nous donner des outils haptonomiques que l’on ne connaissait pas encore. Mon compagnon me « donne les jambes » : je sens enfin le bas de mon corps alors que depuis des mois, je perds toute sensation à cause des gonflements et des fourmillements, du syndrome des jambes sans repos. Elle lui montre comment me faire sentir mon axe de portage et d’équilibre en détente. Elle lui remontre aussi comment recentrer mon bassin afin de détendre mon utérus contractile. Même si on faisait déjà cela à la maison, je savoure cet instant. C’est comme si je me sentais légitime à demander à mon compagnon ce geste. C’est aussi pour lui une façon de prendre sa place de papa. En m’offrant ce contact, c’est à notre enfant qu’il offre du confort. Il m’aide en même temps à porter bébé d’une façon plus confortable pour moi. Cette haptonome me fait percevoir concrètement les espaces de mon giron où bébé passera pendant sa naissance. Une révélation. En formation, je n’ai pas encore appris cela et on ne l’avait jamais appris durant les séances d’haptonomie effectuées dans les années précédentes. Mon moment préféré de cette séance.
Durant l’accouchement, je me prolonge dès la première vague. Je sais faire sans y penser. Je me félicite d’avoir été aussi loin dans l’haptonomie. Je travaille seule. J’adore, je me sens en pleine extase. Je travaille en finissant le sac pour la maternité où nous retrouverons Nathalie quand ce sera le moment. Je travaille dans la douche. Wahouuuu, je trouve que j’assure. J’intègre tout à moi, je fais sentir à bébé combien on est heureux et ensemble. J’oublie que mes enfants et ma maman dorment juste à côté. Je chante et vocalise. Je me sens épanouie. On me parle. Tiens, c’est mon homme qui s’est levé. Il me fait savoir que mes contractions sont très rapprochées. Ah bon ? Après un do-in (type d’auto-massage inspiré du yoga chinois et du massage shiatsu), il me propose de partir. Je ne sais pas pourquoi. Il me dira plus tard que j’ai dit juste après le do-in : « ça s’intensifie là ». On prend la voiture, on roule 25 minutes. Merci l’hapto. Sans cette approche, je ne saurais pas comment accueillir la douleur des vagues durant le voyage. On arrive à l’hôpital. Il me dépose sur le parking. Contraction : je ne sais pas où me prolonger. Je cours. M’arrête. Me courbe et envoie la contraction dans mes pieds et mon sacrum. Me relève. Cours et entre dans les urgences. Contraction. Je m’appuie contre le mur en riant intérieurement car je vois tous les visages interrogateurs alors que je vocalise en diffusant la douleur partout autour de moi.
« Vous voulez de l’aide et un fauteuil roulant ?
- Pas la peine de lui demander, elle va refuser. On va y aller à pied. Par contre, c’est où la maternité ? » répond mon homme à l’infirmière.
Il me fait rire lui aussi. Il me connait bien. On traverse le labyrinthe. Je contracte sans cesse. Je me demande même si bébé ne va pas naitre dans un couloir vide et sans lumière ! On arrive à la maternité. Une main se pose sur mon dos. Je finis d’accueillir cette contraction en l’envoyant dans mes appuis osseux. J’ai reconnu la main. C’est ma fée haptonome. Nathalie ! Je la regarde et souris ! Je suis tellement heureuse qu’on soit avec elle !
« Je dois être à 6 ou 7 ! dis-je fièrement
- Oui, oui. On va s’installer en salle de naissance, lance-t-elle à ses collègues sages-femmes. »
Notre enfant nait moins de dix minutes après, coiffé de sa poche des eaux.
À chaque accouchement, j’ai encore mieux saisi la puissance de l’haptonomie. En me formant moi-même à l’haptonomie et en accompagnant des couples comme haptonome, je sens combien cette approche a changé et change mon rapport à moi-même et au monde. En situation de stress, je sais faire appel à mes compétences haptonomiques et ralentir mon rythme cardiaque. Quand je sens, le soir, mon cerveau carburer, je sais maintenant m’endormir en moins de deux minutes. En situation de colère, je sais me raccrocher à l’haptonomie pour échanger autrement avec mes enfants et redescendre en moi tout en mettant en relation avec eux. En situation de douleur, je sais modifier ma perception pour la rendre acceptable. J’ai même su modifier mon rapport à ma maladie auto-immune !
L’haptonomie a changé ma vie. J’ai même quitté mon travail l’université pour faire de l’haptonomie mon métier. Et je vais entamer dans moins de 3 mois une deuxième formation en haptonomie. J’ai envie d’aller encore plus loin sur ce chemin qui me passionne, m’intrigue et vient incessamment repousser mes limites pour me rendre plus sereine dans la vie.
Et cette rencontre avec l’haptonomie n’a pas changé que moi… Mon compagnon se forme à son tour à l’haptonomie ! Que dire si ce n’est que toute notre famille a récolté les fruits de cette approche !?
Je suis Sandra, maman de 3 enfants. La relation à mes enfants m’amène sans cesse à repenser mon rapport au monde et à moi-même. Un exemple ? Les bénéfices de l’haptonomie – découverte pendant mes grossesses – ont été tellement puissants que j’en ai fait mon métier !
Voilà son site Internet et je vous conseille de faire un saut sur sa présentation illustrée qui est une petite merveille!